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Le Travailleur Aglyan
8 janvier 2012

Relever la Tête

A l'heure où les déclarations de récolte viennent d'être déposées permettons-nous de dresser un bref bilan de la campagne viticole locale.

Dans notre département les niveaux de production/hectare  ont enfin retrouvé des valeurs proches (voire légèrement supérieures) des récoltes normales, chose que nous n'avions pas vue depuis de nombreuses années.

 

Ce niveau de récolte n'étant pas atteint dans tous les vignobles de la planète, les stocks mondiaux semblent ne dégager que 20 millions d'hectolitres d'excédents (contre 60 millions les années précédentes) excédents qui semblent ne pas pouvoir couvrir les besoins en matière d'utilisation industrielle.

 

Rien donc ne devrait venir perturber un marché mondial équilibré par les aléas climatiques et, hélas, par les arrachages massifs dont a eu à souffrir le vignoble méridional français notamment.

Cette année 2011 peut apporter une certaine satisfaction et nous laisser espérer un retour vers des chiffres d'affaire par hectare supérieurs aux coûts de production. Sauf que...qui dit «  prix de vente supérieur aux coûts de production » ne dit pas forcément « revenu décent ».

 

L'état d'esprit du négoce et des intermédiaires divers et l'état d'asservissement des producteurs n'a guère évolué depuis le début du 20ème siècle.

 

Les courtiers  font courir des bruits auprès des producteurs les plus affaiblis afin de tirer les prix vers le bas. Les négociants, forts de la mise en application de la Loi de Modernisation de l'Economie , ou « loi Michel-Edouard » du nom du défenseur du pouvoir d'achat et fossoyeur de la petite paysannerie, parviennent à faire signer aux vignerons des contrats d'approvisionnement sur plusieurs années qui portent sur les volumes à fournir par le producteur mais en aucun cas sur le niveau de rémunération des paysans, les prix de vente pouvant être renégociés à tout moment. En faisant traîner les retiraisons, les stocks s'accumulent en cave, le marché s'engorge, la pléthore est simulée et les prix baissent comme en période de crise de surproduction. Cette méthode inique ne s'applique pas uniquement aux productions traditionnelles mais aussi aux produits d'origine biologique qui se voient ainsi sabordés alors qu'ils ont le vent en poupe. Les vins « Bio » se vendent en circuits long à l'heure actuelle au prix des produits classiques d'il y a 10 ans.

Les années de mauvaise récolte liées aux prix bas ont plongé le monde viticole dans un désarroi économique et moral profond ainsi que dans un état de léthargie syndicale.


Les paysans se doivent de relever la tête !

 

Les propositions du Front de Gauche 

  > Abrogation de la Loi de Modernisation de l'Economie

  > Une loi fixant des prix plancher et des prix de référence pour les produits agricoles

  > Des cahiers des charges identiques dans tous les pays de l'U.E.

  > Instauration de clauses de sauvegarde nationale et européenne.

  > Taxation des importations au niveau du coût de la région la plus favorable de l’U.E.

  > Priorité aux productions nationales dans chaque pays de l’U.E.

  > Mise en place d’une nouvelle Organisation Commune des Marchés

  > Encadrement des marges de la grande distribution

  > Information des consommateurs sur l’évolution des prix entre l’achat et la revente.

  > Instauration de coefficients multiplicateurs sans augmentation des prix aux

     consommateurs.

 

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