L’amphithéâtre est bondé, le ronflement sourd des messes basses pèse comme une chappe de plomb, les étudiants assis à même le sol depuis plusieurs quarts d’heures s’impatientent, ils se serrent entre les travées, le peu de place qui sépare les bancs et en haut des escaliers. La médiatrice reprend la parole, un ange passe :

«… l’histoire nous a montré que la jeunesse fait peur ! elle peut devenir la flamme qui met le feu aux poudres ! »…(1)

Si les gouvernements successifs n’ont pas hésité à matraquer, tabasser, gazer, voire mutiler des adultes réfractaires et autres gilets jaunes, ces dernières années, force est de constater qu’ils craignent la jeunesse ! Et ils la craignent pour deux raisons.

La première, demeure simplement évidente : la jeunesse est indomptable, imprévisible, incontrôlable et mue par l’inconscience et/ou sa conscience juvénile. Elle n’accepte pas et refuse même d’obtempérer ou se soumettre si l’autorité fait preuve d’injustice et de violence à son égard.

La deuxième, quel effet ferait un troupeau des forces de l’ordre amocher la foule de notre ardente jeunesse ? Comment réagirait l’opinion publique et internationale si le visage de nos chérubins crevait l’écran de télévision comme des globes oculaires par des flash-balls ? Comment réagiraient alors les parents de ces enfants à la vue de leurs petites mains arrachées par des grenades de désencerclement ?

La jeunesse fait peur, et qu’on le veuille ou non, volontaire ou pas… la jeunesse est le point de bascule, si elle descend dans la rue le gouvernement pliera.

Et c’est tous ensemble, jeunes et moins jeunes, parents et enfants, responsables politiques et syndicaux de poursuivre la lutte jusqu’à la capitulation et la victoire. Pour nous et surtout pour nos enfants qui sont l’avenir de notre belle planète et de notre société, nous devons être exemplaires, comme nous essayons de le faire au quotidien. Et si nous pouvions éviter de faire comme en 1995, et arrêter la bataille trop vite, alors que nous avions gagné. Au-delà des enjeux, poursuivre le gouvernement jusqu’à la reconquête du pouvoir !

Olivier PATROUIX GRACIA

(1)paragraphe largement inspiré par l’article de l’humanité du vendredi 27 janvier – Mercredi / Saint Denis page 3 -

Tout nouveau tout beau ! Voici le travailleur Aglyan que les habitants de l'Agly/Fenouillèdes vont découvrir dans leur boite à lettre d'ici quelques jours.

Mais les chanceux connectés vont pouvoir le décrouvrir et le télécharger de suite en cliquant sur le lien ci-dessous

Travailleur_Aglyan_juin_2020_V_Net

C'était donc le premier avril (difficile de faire des annonces sérieuses ce jour là) que le premier ministre du gouvernement Macron, a annoncé un déconfinement progressif.

« Ce qui est à peu près acquis à ce stade, c'est que ce déconfinement ne pourra intervenir que de façon progressive », a-t-il répété, mettant en avant la nécessité d'éviter que « nous soyons frappés par une deuxième vague qui nous obligerait à nouveau à procéder à des confinements ».

A ce stade nous pouvons comprendre, puisqu'aucune organisation de dépistage systématique n'a été mis en place. Et surtout, surtout, depuis l'arrivée au pouvoir de ces incompétents, nous nous apercevons qu'il ne savent pas gérer les crises dont-ils sont les responsables.

Un peu comme un bateau entrain de sombrer, ils colmatent les fuites au moment où elles apparaissent.

PREMIER EFFET "KISS-COOL(c)"

Donc, premier effet kiss-cool : déconfinement progressif de la population pour éviter que nous soyons frappés par une deuxième vague virale. Aux vues de tous ces irresponsables qui sortent en masse indisciplinée à chaque rayon de soleil, il va y en avoir plusieurs de vagues ! Bref...

Mais, un déconfinement progressif, aux explications enarco-complexes, s'apparente un peu au principe de l'entonnoir. En effet si l'on considère la masse de la population confinée il va falloir la canaliser. Nous nous approchons progressivement du deuxième effet kiss-cool, patience.

Sans glisser dans une réflexion complotiste à grande échelle. Une grande partie des français sont confinés. Ils ont donc le temps, soit de gober bêtement les bobards du gouvernement en regardant BFM TV, soit de réfléchir à leur situation. En sachant quand même que dehors ça peut être la mort. Ce virus est quand même un peu taquin avec certains d'entre nous. Force est de constater que la pression monte. De toute façon, ce n'est juste que de la réflexion comportementale : enfermez des humains et empêchez les de sortir. La pression monte, la colère grandit, saupoudrez l'ensemble d'une bonne dose de mensonge gouvernemental, d'injustice sociale, de violence policière répétée... vous optenez une magnifique situation explosive. En prenant en compte également, que les personnes qui travaillent actuellement nourrissent aussi un peu de rancoeur.

Vous me suivez toujours ?

Et bien, on ne va tout de même pas ouvrir les vannes du déconfinement d'un coup et laisser tous ces gens en colère ensemble se retrouver dans la rue non ?

DEUXIEME EFFET "KISS-COOL(c)"

Et voici : le deuxième effet Kiss-cool ! Même s'il ne l'avait pas prévu, parce que ce sont des incompétents, et que ce gouvernement ne se définit pas vraiment par un "esprit rare" (Cf paroles M. Rocard). Quelle aubaine d'avoir toute cette populasse mécontente enfermée chez-elle. Ce déconfinement progressif en entonnoir va permettre de maîtriser la quantité de gens mécontents dehors et sur les pavets.

Donc, vous l'avez compris, ce déconfinement sera complexe : « Nous travaillons très activement en ce moment avec des experts de la santé, avec des logisticiens, avec des experts administratifs » , il faut ajouter dans cette liste les services de renseignement du pays.

A ce propos, des foyers de révolte commencent a montrer leur bout de leur nez, comme à Nantes (Article du Parisien- 11/4/2020)

Quoi qu'il en soit, nous vous souhaitons bien du courage messieurs et mesdames les membres du gouvernement. Car la situation est claire et quoi que vous fassiez, la France est en colère. Elle sera patiente, ou pas.

Laissons nos camarades faire leur travail, restons confinés. Mais nous n'allons pas oubliez et nous allons tous nous donner rendez vous lors d'un rassemblement national contestaire comme vous le l'avez jamais vu depuis très longtemps.

Camarades, unissons nous et mettons à terre une fois pour toute le capitalisme qui nous brime et nous exploite !

Patience !

OPG

PS : Pour les jeunes lecteurs qui ne connaissent pas le Kiss-Cool, c'était un bonbon à la menthe trsè en vogue dans les années 90, réputé pour ses deux effets. Ci dessous quelques liens publicitaires ventant les mérites de cette gourmandise.

Notre pensée du jour vient de Serge Halimi. Un vrai journaliste, à l'écriture saine et toujours petinente.